Les rues de Santiago. Ces rues que le soleil chauffe jusqu’à la démesure et où tant de sang généreux a été versé. Ces rues qui rappelle l'atmosphère du roman Bertillon 166, qui ont vu vibrer tout l’humain, la peur et le courage irrépressible, le corps transpercé de Frank País et l'insouciance de Vilma Espin.
Ces rues réaffirmées par la victoire et le martyre justement honoré, où la Révolution est aussi un état spirituel, une joie qui porte un nom. Santiago qui est Santiago, qui continue à l’être, et Fidel dans ses rues.
Comme vivant, cinq ans après sa mort, Fidel conserve toujours cette extraordinaire capacité à éloigner de lui tous les clichés, les formules désuètes du devoir être ; à susciter l'affection spontanée, la proximité que l’on réserve habituellement à nos êtres les plus chers.
Tout comme lorsqu'il allait à la rencontre du peuple, les hommages qui lui sont rendus aujourd'hui ont la chaleur de la spontanéité, la loyauté à laquelle ne peuvent aspirer que les leaders qui n'ont pas trahi leur parole, qui ont tout donné pour un rêve collectif et primordial.
Presque toutes les chroniques qui parlent de l’hommage rendu au commandant en chef à l’occasion de l’arrivée du convoi qui transportait ses centres, le 4 décembre, dans les rues de Santiago, l’indomptée, parlent de cette sincérité de sentiment. Des rues qui auraient bien pu être celles de tout Cuba, car Fidel est enraciné dans la nation, acquitté par son histoire et revivifié en elle.
Et après la marche, lorsque les rues de Santiago, de l'Île, retrouvent leur mouvement quotidien, Fidel est toujours là, nous rappelant que la Révolution n'est pas une question de dates, mais un pays qui se construit chaque jour, à force de travail, de pensée et de beaucoup de courage.
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