Ballet National de Cuba : une première et deux reprises


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Ely Regina, James Kelly et Gemma Bond ont donné des détails à la presse sur leurs créations.
Un nouveau programme du Ballet National de Cuba (BNC), sous la direction de Viengsay Valdés, sera présenté à la Salle Avellaneda du Théâtre National les 15, 16, 17, 23 et 24 avril. C’est une première mondiale : la neuvième heure créée par la chorégraphe britannique Gemma Bond, et deux pièces à succès du répertoire BNC : Symphonie pour neuf hommes par l’Américain James Kelly, et La forme du rouge par la Cubaine Ely Regina Hernández.

Ely Regina, James Kelly et Gemma Bond ont donné des détails à la presse sur leurs créations.

La neuvième heure Il a des sélections de La Passion selon saint Matthieu, de Johann Sebastian Bach, interprétée par la soprano Milagros de los Ángeles, la mezzo-soprano Merlyn Cruz et la basse Reinaldo Cobas, du Théâtre lyrique national de Cuba. Du théâtre lyrique Rodrigo Prats, de Holguín, le ténor Camilo Hijuelos et les chœurs du théâtre lui-même et Vocal Luna. A cette occasion, le professeur Idalgel Marquetti est invité à diriger l’Orchestre Symphonique Alicia Alonso du Grand Théâtre de La Havane.

Une couleur, un concept

Ely Regina a expliqué à la presse qu’après ces quatre années d’absence, tant la chorégraphie, devenue plus complexe, que le casting ont subi des changements.

Cataloguée par son créateur comme une œuvre abstraite, La forme… s’inspire des sentiments, des sensations et des images que la couleur rouge évoque, et a pris comme point de départ l’un des vestiaires de Une rose pour Miss Emily, créé par le BNC au 22e Festival international de ballet de La Havane.

Une danse pour eux

Après 18 ans que le chorégraphe nord-américain James Kelly a mis en scène cette pièce pour la compagnie, celle-ci revient sur scène à un moment plus que propice à sa renaissance, en raison de l’essor récent de la danse masculine, selon les mots de Viengsay Valdés.

Kelly a souligné le niveau technique des nouvelles générations et a avoué que même connaissant le prestige mondial que possède la compagnie, il est toujours surpris par la qualité de ses danseurs. Les interprètes du Pas de Deux : Roy Carreño et Anyelo Montero.

Avec un tout autre vocabulaire que les ouvrages dits Coppélia ou Le Lac des Cygnes, Symphonie… revendique avec des mouvements agiles, le rôle masculin dans le monde du ballet classique.

«Les hommes sont la tige de la rose des femmes, nous sommes toujours derrière et soutenons les femmes et faisons toujours des femmes celle qui est devant et la plus belle. Alors j’ai eu envie de lancer la pièce et de ne faire danser que les tiges pures», a déclaré Kelly.

La musique comme source d’inspiration

En première absolue, puisqu’elle a été créée pour le Ballet National de Cuba, la pièce est présentée la neuvième heure qui s’est nourri d’une relation très étroite entre Gemma Bond et les danseurs. La chorégraphe anglaise nous dit qu’à chaque fois qu’elle crée un pas ou un mouvement, elle souhaite que les jeunes s’approprient le concept et contribuent par un sentiment d’appartenance à l’œuvre.

L’heure… implique cinq paires de danseurs, et chaque performance est inspirée par La Passion selon saint Matthieuune œuvre monumentale de Johann Sebastian Bach, utilisant les paroles de la composition comme axe de sa création.

Sans formation religieuse au moment de l’écouter pour la première fois, il y a 20 ans, il révèle avoir été ému et pleuré, c’est pourquoi il a choisi cette œuvre qui parle d’amour, de pardon, de péché, de tristesse et de culpabilité ; sentiments qui sont d’actualité aujourd’hui. Déjà mature en tant que chorégraphe, Gemma a décidé que c’était le moment idéal pour, selon ses mots, avec une musique de rêve et une compagnie de rêve, concrétiser cette proposition.

Par Maykel Espinosa Rodríguez

Juventud Rebelde

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