Une nouvelle édition du Festival international du cinéma pauvre de Gibara s'achève avec la remise du prix Lucía du meilleur film de fiction à « Fenómenos naturales », un long métrage réalisé par Marcos Díaz Sosa, qui se distingue par la valeur sensible et métaphorique de l'histoire, alliée à une direction et une interprétation excellentes.

Le prix le plus important de la soirée a été remis par les actrices Jacqueline Arenal, présidente du jury fiction, et Verónica Lynn, lauréate du prix Lucía de Honor de cette année, à un film réalisé en collaboration entre Cuba, l'Argentine et la France, qui dénonce le conformisme et l'apitoiement des personnages.

Le lauréat de la catégorie « Meilleure œuvre d'animation ou expérimentale » est « Yo voy conmigo », de l'Espagnol Chelo Loureiro, qui transmet un message universel avec les ressources esthétiques et narratives du cinéma pour enfants. L'art vidéo « Cedro Libanés » et l'animation « 40 grados a la sombra » ont également reçu une mention.

Le jury de la catégorie Meilleur documentaire a décidé à l'unanimité d'attribuer le prix Lucía à "Lago escondido, soberanía en juego", réalisé par Camilo Gómez Montero, un documentaire qui rend visible l'histoire méconnue mais très significative de la lutte dans le présent de la Patagonie argentine. De même, trois œuvres du concours ont reçu une mention pour leur proposition esthétique.

Le prix Humberto Solás dans la catégorie Cinéma en construction a été décerné aux longs métrages documentaires "Nunca más abril" et "La gente de la ruta".

"Matagigantes" d'Osmanys Sánchez Arañó et Martha Iris Sánchez Bárcena et "Eres hijo de alguien", de Franks Daniel Linares García ont été récompensés dans le cadre de l'Usine du Film Pauvre, un projet qui soutient financièrement les cinéastes audiovisuels dans l'Est du pays.

Sergio Benvenuto Solás, président de l'événement, s'est dit heureux de la réalisation de cette XIXème édition, qui a la particularité de revenir à son nom d'origine. Il a remercié tous ceux qui y ont participé, en particulier Gibara, pour la ténacité avec laquelle ils ont défendu le festival. Avec la promesse de continuer à relever de nouveaux défis : "laissez-nous faire, nous allons y arriver".