Les sciences sociales à Cuba doivent une partie importante de leur prestige à l’œuvre de recherche de Fernando Ortiz, qui est considéré comme le troisième « découvreur » de l’île et qui fêterait aujourd’hui 139 ans.
Ortiz (1881-1969) a établi les bases des investigations sociales et recueilli le résultat de celles-ci dans une impressionnante collection d´ouvrages dans lesquels il a reflété les plus intenses polémiques de son temps.
Les chercheurs s’accordent à dire que ses contributions les plus importantes partent des définitions de cubanidad (cubanité) et de transculturation, deux concepts qui ont marqué l’anthropologie culturelle et ont servi de base à des recherches ultérieures dans ce domaine.
Certains illustrent le génie du remarquable intellectuel par la métaphore dans laquelle il compare la culture de Cuba avec un ajiaco, plat cubain traditionnel résultant de la cuisson de plusieurs ingrédients, chacun d’une valeur singulière dans le goût final.
La culture cubaine est la somme des apports des cultures de ceux qui, à la recherche de nouveaux horizons ou contraints de quitter leurs terres, ont conflué sur la plus grande île des Antilles.
Telle est l’importance de l’œuvre d’Ortiz déclarée Patrimoine Culturel de la Nation en 2019.
En plus d’anthropologue et d’historien, Ortiz fut avocat et pédagogue, des savoirs qui contribuèrent à façonner une vie riche de connaissances à laquelle des générations de Cubains doivent tant.
PL
Deje un comentario