Oui à la Biennale de La Havane !
Aux artistes et intellectuels du monde :
On prétend manipuler politiquement la communauté artistique internationale afin de boycotter la Biennale de La Havane (Cuba), alors pourtant que celle-ci a forcé le respect de la critique d’art et des créateurs des arts visuels dans le monde entier.
Un texte en anglais et en espagnol circulant aux Etats-Unis et en Europe aspire à consolider la vision qu’offrent ceux qui reçoivent des fonds d’ONG soutenues par des gouvernements étrangers dans le seul but de dénaturer la réalité cubaine en matière d’art, de culture et de festivals et évènements artistiques.
La Biennale de La Havane est conçue, organisée et promue par de prestigieux artistes, commissaires et spécialistes du Centre d’art contemporain Wifredo Lam de La Havane.
La Biennale de La Havane a été, tout au long de ses treize éditions, une référence de pluralité et de diversité qui a privilégié l’art conceptuel et les tendances les plus rénovatrices de l’art contemporain, comme peuvent en attester les centaines d’artistes, de critiques et de connaisseurs qui y ont participé. Quarante ans d’existence prouvent son caractère expérimental et tiers-mondiste, dénué de tout conditionnement idéologique, de sorte qu’elle s’est constituée en une solution de rechange face à la banalisation de l’art que provoque l’action d’un marché hégémonique.
Cet appel au boycott, de nature clairement impériale, vise non seulement à empêcher la Biennale, mais aussi à déstabiliser Cuba où les difficultés, les carences et les incertitudes propres de la pandémie de Covid-19 que souffre la planète sont terriblement aggravées, en l’occurrence, par le blocus asphyxiant que l’administration étasunienne antérieure a durci et que le président Joseph Biden a maintenu tel quel, à rebours de ses promesses de campagne électorale.
À Cuba, personne, artiste ou pas, n’est en prison pour ses convictions ou ses idées politiques. Ceux qui s’y trouvent le sont pour avoir attenté, de connivence avec les plans subversifs de Washington, à un ordre constitutionnel entériné en 2019 par plus de 85 p. 100 des électeurs.
Il est vraiment attristant que les promoteurs de cette campagne doivent dans une grande mesure leur formation professionnelle, leur reconnaissance publique et leur notoriété internationale à la politique culturelle, au système d’enseignement artistique, aux institutions culturelles et à la Biennale qu’ils dénigrent aujourd’hui.
Nous proclamons le droit de Cuba et de la Biennale de La Havane à l’existence, tout comme celui des cultures et des peuples à des échanges respectueux, solidaires et enrichissants.
Bienvenue à la Biennale de La Havane !
http://bienalhabanasi.cult.cu/bienal-habana/si-la-bienal-de-la-habana/
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