Depuis la Casa de las Américas, la voix des peuples

Fidèle à sa vocation d'ouvrir toutes ses portes aux peuples du continent, la Casa de las Américas, à l'occasion du 61^e anniversaire de sa fondation, insiste sur la valeur sacrée de la solidarité. Elle l’affirme en s’inspirant de la vision de José Marti : la Patrie, c’est l'humanité, et de l'héritage de Fidel, qui a fait de cette définition le patrimoine de tous les Cubains, et un guide et une projection internationale de l'Île

Guidée par ce sentiment, elle félicite « les médecins cubains qui luttent aujourd'hui contre la pandémie dans plus de 20 pays. Ils risquent leur vie, comme ils l'ont fait à tant d'occasions, pour en sauver d'autres, et ils laissent un exemple moral intolérable aux politiciens et aux idéologues néolibéraux », affirme dans un message l'institution qui a vu le jour, en plein milieu de campagnes médiatiques diffamatoires, de détournements d'avions et d'attaques terroristes contre une Révolution qui se défendait et faisait ses premiers pas dans son projet d'émancipation.

Le document dénonce la façon dont l'empire revient maintenant avec le même livret et utilise « sans relâche sa puissante machinerie de production et de diffusion de mensonges pour attaquer la générosité de la Révolution cubaine et de ses enfants ».

Inspirée, aujourd'hui comme au premier jour, par Bolivar, Marti et Fidel, et nourrie par la personnalité lumineuse d’Haydée Santamaria, de la pensée anticoloniale de Roberto Fernandez Retamar et de la vision d'avant-garde de Mariano Rodriguez, et des meilleurs créateurs de la région : Martinez Estrada, Galich, Benedetti, Garcia Marquez et bien d'autres, la Casa réaffirme sa vocation de justice. Elle dénonce le fait que « les Noirs et les Latinos se distinguent dans les statistiques des personnes infectées et des morts aux États-Unis. Les populations indigènes du Nord et du Sud des Amériques, traditionnellement privées de leurs droits, sont parmi les plus vulnérables.

« Les travailleurs informels, les sans-abri, les habitants de logements précaires dans les banlieues des villes, les immigrants sans papiers ni destination et un long etcetera semblent prédestinés à une mort certaine, même s'ils n'apparaîtront ensuite pas dans les chiffres officiels ».

Dans son texte, La Casa de las Américas soutient la lettre ouverte « Simplement, ça suffit ! », du Réseau des intellectuels, artistes et mouvements sociaux pour la défense de l'Humanité, qui, entre autres questions cruciales, condamne le cynisme de ceux qui promeuvent la campagne contre la vocation internationaliste de solidarité de Cuba et passe sous silence le blocus qui empêche, y compris, l'acquisition de tout type d'intrants pour stopper la pandémie de COVID-19.

Nous célébrons cet anniversaire dans une situation d'urgence pour la région et pour la planète entière. Une double pandémie s’acharne sur les plus pauvres : le nouveau coronavirus et le néolibéralisme », affirme la Casa dans son témoignage, dans lequel elle signale que « de nombreux artistes, victimes du démantèlement des politiques culturelles et des circonstances elles-mêmes, sont aujourd'hui dans un dénuement total.

Elle explique que le coronavirus a également exacerbé la barbarie : la culture de la haine, violente, fascistante, xénophobe et raciste. « Face à ces tendances sombres, la Casa, ainsi que des représentants dignes des peuples d'Amérique latine et des Caraïbes, s'engagent en faveur de la culture de la paix, la fraternité entre les êtres humains. Une culture, en outre, qui doit coexister respectueusement avec la Terre-Mère. »

Berceau de l'intégration de l'avant-garde intellectuelle de notre région, et comme dans les moments difficiles de sa fondation, la Casa affirme qu’elle «œuvre chaque jour pour maintenir ses liens avec ceux qui défendent, en pleine crise actuelle, l'authentique culture de l'émancipation en Amérique latine, dans les Caraïbes et au sein même des États-Unis ».