L’interdiction des comptes de médias cubains fait partie du blocus imposé par les États-Unis à Cuba, une politique également appliquée dans le cyberespace, a dénoncé récemment l’Union des journalistes de Cuba (UPEC).
L’organisation a publié un communiqué dans lequel elle rejette l’annulation des profils de la plate-forme Youtube (appartenant à Google) du journal Granma, de la chaîne Cubavisión Internacional et de l’émission télévisée Mesa Redonda.
L’UPEC réclame le rétablissement de l’accès et rappelle que, comme le prévoient les conventions des Nations Unies, l’utilisation d’Internet est un droit de l’Homme et une condition essentielle pour l’exercice de la liberté d’expression sans conditions politiques d’aucune sorte.
La suspension de l’accès de ces médias à Youtube a eu lieu jeudi dernier, juste avant l’émission d’un programme spécial destiné à donner des détails sur le début des essais cliniques de Soberana 01 (Souveraine 01), candidat vaccinal cubain contre le Covid-19.
Selon l’UPEC, cette nouvelle agression ne doit pas être séparée de la volonté du gouvernement du président Donald Trump de construire un nouveau mur numérique contre la plus grande des Antilles, comme ceux qui existent déjà : politiques, économiques, financiers, technologiques.
« Ils ont supprimé les canaux de nos principaux référents médiatiques sur Internet pour faire taire une voix souveraine, comme celle du candidat vaccinal contre le Covid-19. Ils n’y arriveront pas », a manifesté l´UPEC.
Dans le passé, des sociétés transnationales nord-américaines ont déjà suspendu des comptes sur l’île à un moment de grande audience, comme le 11 septembre dernier, lorsqu’elles ont supprimé plus de 500 profils Twitter, notamment de journalistes et de médias, le jour où le président Miguel Diaz-Canel a annoncé des mesures économiques exceptionnelles.
La censure sélective est une chose, mais l’application extraterritoriale du blocus des États-Unis contre Cuba en tant que loi universelle sur Internet, ce qui vient de se passer, est encore autre chose, dénonce l’association syndicale dans sa déclaration.
La raison invoquée dans le cas des suspensions de vendredi dernier est la prétendue violation des lois d’exportation, mais il n´est pas précisé cela concerne une réglementation établie dans aux États-Unis en 1945, et qui donne à la Maison Blanche la faculté de déterminer quels pays seront qualifiés de marxistes-léninistes, ainsi que le moment où ils cesseront de l’être.
De même, dans sa déclaration, l’UPEC se demande si, sur la base de cet instrument et de l’extraterritorialité du blocus, les multinationales nord-américaines ont le droit d’appliquer des sanctions au-delà de leurs frontières et d’annuler les comptes de tous les utilisateurs qui se connectent à Internet depuis l’île.
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