Il y a 52 ans, un vil tueur à gage, un terroriste, aux ordres de la CIA des États-Unis, a cru qu’il avait tué un homme en Bolivie. Or cela était alors déjà impossible, ce qu’ignorait le sanguinaire bourreau Felix Rodriguez Mendigueta, c’est que par son crime il venait de l’immortaliser. Le Che reste un défi, une menace, une barricade infranchissable pour l’impérialisme.
On ne peut tuer un exemple ; on ne peut assassiner les idées. Le Che est vivant, car les révolutionnaires du monde le gardent en vie. Il reste vivant dans cette Cuba aux 61 ans anti-impérialistes.
« Si nous voulons dire comment nous souhaitons que soient nos combattants révolutionnaires, nos militants, nos hommes, nous devons dire sans aucune sorte d’hésitation : Qu’ils soient comme le Che! Si nous voulons dire comment nous voulons que soient les hommes des futures générations, nous devons dire : Qu’ils soient comme le Che ! Si nous voulons dire comment nous souhaitons que nos enfants soient éduqués, nous devons dire sans réticence : Nous voulons qu’ils soient éduqués dans l’esprit du Che ! Si nous voulons un modèle d’homme, un modèle d’homme qui n’appartienne pas à cette époque, un modèle d’homme qui appartienne à l’avenir, je dis de tout mon cœur que ce modèle sans une seule tache dans sa conduite, sans une seule tache dans son attitude, sans une seule tache dans ses actions, ce modèle, c’est le Che ! Si nous voulons dire comment nous voulons que soient nos enfants, nous devons dire en y mettant tout notre cœur de révolutionnaires convaincus : Nous voulons qu’ils soient comme le Che ! »
Ainsi s’exprimait Fidel le 18 octobre 1967, lors de la veillée solennelle en mémoire du Che sur la Place de la Révolution. C’est ce que répètent les pionniers dans nos écoles. Cependant, conserver vivante l’image du Guérillero héroïque ne passe pas seulement par le fait de l’évoquer, il faut aussi qu’il soit présent dans les écoles, dans les usines, dans nos relations humaines, dans la société que nous construisons, dans les processus que nous menons.
Le commandant en chef, évoquant ses qualités en tant que meneur d’hommes, déclara alors : « Le Che était un soldat hors pair ; le Che était un chef hors pair. » À l’heure actuelle, Cuba perfectionne son modèle économique et social, avec la participation de tout le peuple, et cela exige des qualités de guide, comme celles que le Che signala dans un article : Le cadre, colonne vertébrale de la Révolution, publié en 1962, dans la revue Cuba Socialista.
« Un dirigeant est un individu à la discipline idéologique et administrative, qui connaît et pratique le centralisme démocratique et sait évaluer les contradictions existantes dans la méthode pour tirer au maximum profit de ses multiples facettes ; qui sait pratiquer dans la production le principe de la discussion collective et de la décision et de la responsabilité uniques, et dont la loyauté est prouvée », a-t-il écrit dans ce texte.
Souvent à l’occasion de n’importe quelle analyse, nous appelons au débat et nous avons des difficultés à écouter ou à reconnaître l’opinion de l’autre. Le Che affirmait que l’une des qualités d’un dirigeant, c’était celle d’« être toujours prêt à faire face à n’importe quel débat ». C’est pourquoi le cadre doit, parmi ses traits de caractère distinctifs, en posséder deux que Fidel lui a attribué : « Le Che était un homme extraordinairement humain, extraordinairement sensible. »
Raul, qui selon le commandant en chef lui-même, fut avec le Che l'un des deux principaux membres de l’expédition du yacht Granma, a également insisté sur cet échanges de points de vue en toute franchise. Le 18 décembre 2010, à la clôture de la 6e période ordinaire de Sessions de l'Assemblée nationale de la 7e Législature du Pouvoir populaire, faisant allusion à la discussion sur le projet des Orientations de la Politique économique et sociale de la Révolution et du Parti, il a déclaré : « Il n’y a pas de raisons de craindre les divergences de critères. Cette vision des choses, qui n’est pas nouvelle, ne doit pas se circonscrire au débat sur les Orientations : les divergences d’opinions, exprimées de préférence à l’endroit adéquat, au moment opportun et de manière correcte, seront toujours préférables à la fausse unanimité fondée sur la simulation et l’opportunisme. C’est par ailleurs un droit dont nul ne doit être privé. Plus nous serons capables de générer dans l’analyse d’un problème le plus grand nombre d’idées possibles, et plus nous serons proches de la solution appropriée ».
Mais ce n’est pas seulement dans les cadres que doit vivre l’Argentin, le Cubain de droit et de conviction. L’étudiant,
l’ouvrier, le militaire, le scientifique, l’intellectuel doivent agir avec la même sensibilité que lorsque le Che écrivit à ses enfants dans sa lettre d’adieux : « Grandissez comme de bons révolutionnaires. Étudiez beaucoup pour pouvoir maîtriser la technique qui permet de dominer la nature.
« Souvenez-vous que l’important, c’est la Révolution et que chacun de nous, seul, ne vaut rien. Soyez surtout capables de ressentir, au plus profond de vous-mêmes, toute injustice commise contre quiconque en quelque partie du monde ».
Le Che demeurera un défi pour l’impérialisme, l’homme le plus craint. Et ils ne pourront plus l’assassiner, car son exemple est immortel.
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