Pour l'histoire cubaine, sans aucun doute, Baracoa représente un lieu cime, étant la première ville fondée dans l'île.
C’est Christophe Colomb qui a pronostiqué des possibilités qu'avait cette région pour y instaurer une ville. Un 27 novembre, il a dit : « c’est la plus belle chose du monde »… et que là était l’endroit idéal pour fonder une ville et une forteresse, pour le bon port, les bonnes eaux, les bons territoires et l’abondance de bois. Cette suggestion deviendra une réalité quand l’Adelantado (gouverneur) Diego Velázquez fonde, le 15 août 1511, notre cité à laquelle il donne le nom de Nuestra Señora de la Asunción de Baracoa. Quelques années plus tard elle acquiert la condition de ville et d’évêché.
Là, le Gouverneur de Cuba prépare les conditions pour les expéditions qui fonderaient le reste des populations originaires de l'Île.
Sur notre territoire a eu lieu le premier lien entre les Espagnols et nos prédécesseurs aborigènes et là, les premiers éléments hispaniques de l'économie, de la culture, de la religion, de la forme de gouvernement, ont été introduits parmi d’autres.
Quatre cent quatre-vingt-dix-neuf ans sont passés et le territoire a été lié aux plus importants faits de l'histoire de Cuba, des Caraïbes, du continent américain, africain et d’Europe : les luttes contre les corsaires et la piraterie, les soulèvements et les cimarrones, la présence d'émigrés français suite à la Révolution haïtienne qui ont implanté les plantations de café et augmenté la production de cacao, de noix de coco et d’arbres fruitiers. Baracoa a été un bastion dans les luttes pour l'indépendance et un site où notre Apôtre, le général Gómez, le Titán de Bronze, le Major Général Calixto García, ont débarqué entre d'autres figures du mambisado cubain.
Lors de la triste étape néocoloniale, ses fils, une fois de plus, se sont mis du côté de la justice et ont intégré les files du Mouvement 26 de Julio et du Second front Oriental Frank Pays.
Aujourd’hui, à cinquante ans du triomphe révolutionnaire, les habitants de cette première ville ont écrit des pages de gloire dans les luttes contre les infiltrations contre-révolutionnaires, avec les peuples frères d'Angola et d'Ethiopie et avec une infinité de médecins, de sportifs, de travailleurs de la culture et d'autres institutions qui ont offert leur collaboration solidaire à de nombreux peuples amis. Dans la production agricole, la construction, la santé, l'éducation et dans d'autres tâches nous avons été les portes drapeaux de notre Socialisme.
Comme privilège de la nature nous conservons encore les paysages inégalables que décrivait Christophe Colomb ; nous maintenons notre tracé urbain constitutif, notre architecture de bois est unique, nos manifestations de danse et de musique survivent dans le sentiment populaire, à l’égal que le cucurucho, une friandise symbole de notre ville, ou le bacán que nous dégustons tous les jours, ou le tetí. À ces particularités s’unit notre façon d’être : l’hospitalité et la gentillesse.
Nous fêterons le 508ème anniversaire et il n'est pas possible de parler de l'histoire de Cuba sans la présence des facteurs qui ont caractérisé la diversité culturelle et l'histoire de notre « Ciudad Primada ».
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