Les Parrandas de Remedios, une des plus anciennes festivités de Cuba, ont été reconnues comme Patrimoine Culturel de la Nation. C'est la première fête populaire cubaine distinguée ainsi par la Commission Nationale pour la Sauvegarde du Patrimoine Immatériel.
Les « Parrandas » sont-elles d’el Carmen ou de San Salvador ? C'est une question que se posent non seulement le Remedianos (habitants de Remedios) les derniers jours de décembre de chaque année. Pendant des mois, ces deux quartiers populeux, avec des noms si particuliers, travaillent en secret pour triompher lors d’une « bataille » où les principaux gagnants sont les dizaines de milliers de participants de l’une des plus célèbres festivités de Cuba.
Le repique peut surprendre plus d'une personne. Ce son – considéré comme la musique typique des Parrandas - est obtenu avec des instruments tels que les rejas, les cencerros, les tambours et les trompettes, sans oubliez le tintement des cloches pour assister à la messe des étrennes.
Durant plusieurs nuits de décembre, le ciel de Remedios, la huitième ville fondée par les Espagnols à Cuba, est à peine visible. Les explosions continues de feux d'artifice obligent les visiteurs – provenant de différents endroits du pays et du monde – à se réfugier sous les portails des maisons d'une ville qui célèbre fièrement son 500e anniversaire.
Lors des Parrandas, les rivaux des quartiers de San Salvador, où prédominent les couleurs rouge et bleue et dont le symbole est le coq, « défient » ceux d’El Carmen, qui utilisent principalement le marron et qui sont représentés par un globe.
Selon la tradition, une fois que les cloches de l’Église Paroissiale Majeure annoncent vingt et une heures dans la soirée du 24 décembre, chaque bande montre le secret jalousement protégé durant un an : les chars, les flambeaux, les feux d'artifice ou les costumes.
Les Parrandas sont une célébration culturelle folklorique qui a commencé à Remedios, en 1820 et, ensuite, elle s’est étendue à dix-sept autres endroits du pays. Selon Gladys Collazo, présidente du Conseil National du Patrimoine, la nature participative des Parrandas, où fusionnent la danse, la musique et les métiers traditionnels, les convertissent en une précieuse tradition qui a réussi à se maintenir grâce à une continuité générationnelle.
Un autre moment très particulière des célébrations est la capture du güije par sept habitants de Remedios, appelés Juan, qui, selon la tradition, « doivent donner la chasse » à ce personnage mythologique qui était préjudiciable aux cultures.
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