- Intervention de Manuel Marrero Cruz, premier ministre de la République de Cuba, dans le débat de l’Assemblée Générale des Nations Unies, à sa soixante-quinzième session, sur le financement au service du développement à l’ère du Covid-19. 29 septembre 2020.
Monsieur le Secrétaire général ;
Monsieur le Président ;
Messieurs les chefs d’État ou de gouvernement ;
Messieurs les représentants permanents,
Bien que tous les pays
Bien qu’elle ait des effets négatifs sur la santé, les finances, l’économie, l’emploi et la société de tous les pays, la pandémie du Covid-19 en a encore plus sur les nations en développement.
Tandis que les dépenses sanitaires nécessaires au combat contre la pandémie s’accroissent dans les pays en développement et que leurs revenus se réduisent à cause de la paralysie de l’économie et du commerce à l’échelle internationale, leurs déficits fiscaux et commerciaux se creusent, leur balance des paiements se déséquilibre toujours plus et leur insécurité alimentaire empire.
La crise mondiale en cours a été aggravée par le protectionnisme des Etats-Unis d’Amérique, par leurs guerres commerciales et par les mesures coercitives unilatérales qu’ils imposent dans le domaine économique à des États souverains, en violation de la Charte des Nations Unies, du droit international et des règles commerciales multilatérales.
Cuba est victime depuis soixante ans du blocus économique, commercial et financier de portée extraterritoriale que lui ont imposé les différentes administrations étasuniennes, ce qui constitue le principal obstacle au développement économique et social de notre pays. Qui plus est, l’administration actuelle l’a durci en pleine pandémie du Covid-19, entravant encore plus nos possibilités d’accès à des médicaments, équipements et articles médicaux qui s’avèrent vitaux dans des telles circonstances et niant par conséquent notre droit le plus élémentaire : le droit à la vie.
Face à des enjeux sans précédent, il faut adopter d’urgence des mesures concrètes, solidaires, inclusives, justes, novatrices et coordonnées. Les problèmes mondiaux exigent des solutions mondiales, sans discrimination ni exclusion politique, économique ou d’autre nature.
Nous appuyons les initiatives visant à alléger le fardeau de la dette, même si elles sont insuffisantes ; il faut supprimer la dette extérieure qui pèse sur les pays du Sud et qui, aggravée par les effets socioéconomiques de la pandémie, porte atteinte au développement durable des peuples.
Les engagements relatifs à l’Aide publique au développement, à l’élévation du financement extérieur dans des conditions justes, à l’accès au marché et au transfert de technologie doivent être tenus.
Les peuples du monde ont besoin de solutions efficaces et immédiates. L’heure est à l’action. Des faits, pas des mots !
Je vous remercie.
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