La 31e édition de la Foire Internationale du Livre de La Havane (FILH) aura lieu du 9 au 19 février 2023, à la Forteresse San Carlos de la Cabaña. La Colombie sera le pays invité d’honneur de cette édition.
Découvrez la présence française lors de cet évènement littéraire international.
Table ronde : Hommage à Silvia Baron Supervielle
avec Martine Sagaert, René de Ceccatty
Modérateur : Marc Sagaert
Date : Lundi 13 février à 16h
Lieu : Salle Portuondo, Palacio del Segundo Cabo, Plaza de Armas, La Habana Vieja
Silvia Baron Supervielle est née à Buenos Aires d’une mère uruguayenne, d’origine espagnole – Raquel García Arocena, qui meurt quand elle a deux ans et à qui elle dédiera Lettres à des photographies (2013) — et d’un père argentin d’origine béarnaise, Andrés Baron Supervielle. En 1961, à 27 ans, elle arrive à Paris, où elle vit depuis. En Argentine, elle écrivait des poèmes en espagnol. À Paris, le français devient sa langue d’écriture. À ce jour, elle a publié une trentaine d’ouvrages (poèmes, nouvelles, romans, essais) chez Corti, chez Arfuyen, au Seuil et chez Gallimard, sans compter ses traductions. En 2020, huit ans après l’édition bilingue Al margen, En marge (Buenos Aires, éditions Adriana Hidalgo), son recueil de poèmes, En marge, est édité au Seuil, avec une préface de René de Ceccatty.
Né d’un colloque qui s’est tenu à l’université de Toulon, en présence de l’auteure, l’ouvrage Silvia Baron Supervielle ou le voyage d’écrire, dirigé par Martine Sagaert et André-Alain Morello, rend hommage à une œuvre qui part des deux rives du Río de la Plata, Buenos Aires et Montevideo, pour rejoindre la Seine et déboucher sur un espace singulier, quasi surnaturel, où vivre, c’est avancer le pas. Une œuvre humaine bâtie sur l’absence et le vide, nourrie d’amour et de silence.
Pourquoi lire André Gide, aujourd’hui
par Martine Sagaert, Professeur d’Université
Date : Mardi 14 février à 11h
Lieu : Alliance Française, Palacio Gómez, Paseo de Prado Esq. Trocadero, Centro Habana
André Gide a légué aux générations futures une œuvre riche, complexe, inépuisable. A l’occasion du 60e anniversaire de la mort de l’écrivain, Martine Sagaert dont l’édition du Journal de Gide est parue récemment en Espagne aux éditions Debolsillo, parlera de l’œuvre d’André Gide, une œuvre solaire, salubre, qui suscite l’émotion de la vie.
Professeure émérite à l’université de Toulon, Martine Sagaert a édité plusieurs volumes de Gide dans la Pléiade : Journal (1926-1950), Retour de l’URSS, Retouches à mon Retour de l’URSS, Et nunc manet in te, Ainsi soit-il. Elle a publié, avec Peter Schnyder, André Gide, l’écriture vive (2008) et Actualités d’André Gide (2012).
Traduire pour se comprendre
par René de Ceccatty, romancier, éditeur et traducteur
Date : Mardi 14 février à 16h
Lieu : Salle Portuondo, Palacio del Segundo Cabo, Plaza de Armas, La Habana Vieja
« La traduction n’est pas seulement le moyen de faire connaître un écrivain dans d’autres langues que celle qu’il a utilisée pour écrire, mais c’est aussi, pour le traducteur, une manière d’approfondir la conscience qu’il a de sa propre langue et de la littérature en général. Le traducteur est certes un passeur, mais aussi un chercheur qui se sert de la traduction pour se connaître lui-même. C’est ainsi que j’ai conçu mon activité en traduisant Pasolini, Dante, Pétrarque et des auteurs japonais. Un dialogue avec d’autres cultures, mais aussi un dialogue avec moi-même à la lumière d’autres écrivains venus d’autres horizons. » René de Ceccatty
À propos de certains de mes livres traduits en espagnol
par René de Ceccatty, romancier, éditeur et traducteur
Date : Mercredi 15 février, à 14h
Lieu : Salle Portuondo, Palacio del Segundo Cabo, Plaza de Armas, La Habana Vieja
« J’ai eu avec la langue espagnole un rapport moins profond qu’avec les deux langues que j’ai essentiellement traduites, l’italien et le japonais. Mais mon travail avec Alfredo Arias, mes amitiés avec Silvia Baron Supervielle et Hector Bianciotti m’ont amené à entrer en contact avec cette langue. En espagnol, trois de mes livres ont été traduits : un récit intime (L’accompagnement, El Acompañamento), une biographie de Sibilla Aleramo et un recueil de quatre dialogues, réunis sous le titre Le Mot amour, La Palabra amor : j’y évoque Artemisa Gentileschi et Galilée, D’Annunzio et Eleonora Duse, Benjamin Constant et Julie Talma, et enfin Pasolini et Maria Callas. C’est de cette dernière relation que je voudrais parler. Mais les trois livres sont représentatifs de mes livres en totalité : la réflexion autobiographique, le portrait littéraire, et la création comme source de connaissance et d’amour. » René de Ceccatty
Cabaret littéraire dédié à Silvia Baron Supervielle
Date : Mercredi 15 février, à 19h
Lieu : Alliance Française, Palacio Gómez, Paseo de Prado Esq. à Trocadéro, Centro Habana
A l’occasion de l’hommage rendu à Silvia Baron Supervielle, l’Alliance Française présentera un cabaret littéraire autour de son œuvre, avec Toni Piñera, Luna Pantoja et sous la direction artistique de Marc Sagaert.
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