La traduction poétique et la revendication de sa valeur artistique sont au centre du 21e numéro de la revue cubaine Amnios, une proposition de la 46e Foire internationale du livre de Buenos Aires qui se poursuit aujourd’hui en Argentine.

La publication a été présentée par le ministre de la Culture de la nation caribéenne, Alpidio Alonso, au Musée du livre et de la langue de la Bibliothèque nationale Mariano Moreno, dans cette capitale.

Ce magazine rassemble la pensée et la production poétique contemporaine la plus pertinente à Cuba. De plus, le texte littéraire en tant que tel est mis en valeur et analysé. Des livres extraordinaires sur lesquels on veut attirer l’attention sont également passés en revue, a-t-il expliqué.

De même, il contient des contributions d’auteurs d’autres latitudes et est toujours illustré par un poète qui peint ou un peintre qui écrit, a-t-il souligné.

Pour sa part, l’essayiste et éditeur Yamil Díaz a indiqué que le numéro présenté présente des caractéristiques particulières puisqu’il compte 400 pages et comporte des images créées par la poétesse, dramaturge, essayiste et traductrice Nancy Morejón.

Il a un style monographique puisqu’il s’articule entièrement autour de l’art de la traduction, ce qui le différencie des précédents. Il comprend un entretien collectif où plusieurs auteurs cubains expliquent les vicissitudes de ce métier, a-t-il souligné.

En outre, il a déclaré qu’il s’agit d’une tentative de demander justice pour ceux qui effectuent un travail aussi important, souvent sous-estimé.

José María Heredia (1803-1839) fut notre premier grand poète et traducteur. Il en était de même pour de nombreux écrivains sur l’île, a-t-il ajouté.

Amnios comprend à cette occasion des traductions de poésie universelle réalisées par José Martí, Pablo Neruda, Samuel Feijóo, Eliseo Diego, Rogelio Martínez Furé, Virgilio López et Atilio Caballero, entre autres.