« La gente del documental » prend cet événement comme son noyau d’inspiration, et plonge dans les liens artistiques qui unissent les deux pays. C’est un témoignage collectif d’acteurs divers –artistes, historiens, politiques, responsables culturels, etc.– qui s’articule à travers l’expérience d’une équipe de tournage indépendante.
Parmi les personnes interrogées figurent des personnalités du calibre artistique d’Arturo O’Farril, Aymée Nuviola, Yissy García, Aldo López-Gavilán, José Parlá et Manuel Mendive.
Sont également inclus les témoignages d’Emilio Cueto, avocat cubain, collectionneur d’art et chercheur ; Carlos Gutiérrez, secrétaire de Commerce des États-Unis entre 2005 y 2009, et Emily Mendrala, ancienne directrice exécutive du Centre pour la Démocratie en Amérique, actuellement sub-secrétaire adjoint du Bureau des affaires du hémisphère occidental du Département de État des États Unis.
« Si vous ne pouvez pas faire un documentaire sur ce qui se passe au Kennedy Center, il est indispensable de prendre ce qui s’y est passé pour développer le documentaire sur ce qui constitue l’essence véritable : la rencontre entre deux cultures et les possibilités que chacune offre comme vecteur de conciliation. Le premier pont où la compréhension peut voyager. Briser les jeux des contraires et de la haine” a expliqué Inti Herrera, alors que l’équipe était déjà à Washington et a appris qu’elle ne pourrait pas filmer l’événement.
L’impossibilité de réaliser le projet tel qu’il avait été conçu a été le tournant décisif pour raconter l’histoire qui sera bientôt accessible au public cubain. Une histoire de résilience et de créativité qui explore les liens humains anciens et dont la première est également possible grâce à la coproduction d’autres groupes créatifs tels que i4films, FACFILMS, Wajiros Films et La Rueda Films.
Selon les critères de son producteur, Reymel Delgado, « La gente del documental » non seulement recueille des images de l’important échange entre les deux nations. C’est aussi un matériau révélateur par sa valeur de témoignage pour l’avenir et son état d’esprit artistique.
“Ce projet a été un défi pour les producteurs d’un point de vue organisationnel, un exercice d’adaptabilité pour aller de l’avant et cela se reflète dans le film”, a-t-il commenté.
Outre sa première au cinéma Charles Chaplin, aujourd’hui le 5 mai à 18h00, Le public pourra également voir le long métrage dans la salle 1 du Multicine Infanta, du 6 au 8 mai à 17h00.
Le ministère cubain de la Culture, Cuba Educational Travel, Estudio 50, Vistar, Ideal Glass, 2 Wolves Films, Clandestina, Startup Cuba et Campono Cafe ont collaboré à la réalisation du documentaire.
Ce projet a été récompensé par le Fonds pour la promotion du cinéma cubain, accordé par l’ICAIC.
Ça dit « La gente del documental »
Un groupe de cinéastes cubains indépendants se prépare à suivre les événements du Festival des Arts au Kennedy Cultural Center à Washington. L’annonce de l’événement, faite conjointement par le ministère cubain de la Culture et le Kennedy Center aux États-Unis, a eu lieu un mois avant le début du festival, après des mois de coordination discrète.
A travers les artistes invités, le récit exprime la complexité des relations entre les deux pays, la difficulté de développer des relations respectueuses. Il raconte comment, malgré tous les obstacles, l’art construit des ponts entre les peuples, et nous rappelle que les forces qui unissent sont plus profondes que celles qui divisent.
L’équipe de tournage reçoit une nouvelle : elle ne pourra pas continuer à filmer les représentations à l’intérieur du Kennedy Center.
Personne ne sait pourquoi, et plusieurs réunions n’aident pas à clarifier l’événement. Le point de vue du documentaire s’est perdu. Les relations entre ses membres commencent à se tendre, mais ils décident de changer de cap et de continuer à travailler dans une autre direction. Dans le même temps, le petit budget dont ils disposent commence à s’épuiser. Ils font ensuite le tour des principales villes où il y a une trace de la culture cubaine. Ils trouvent des personnages qui portent non seulement la condition des Cubains, mais aussi des Nord-Américains qui se battent pour un monde meilleur où les échanges culturels et la possibilité de faire des choses ensemble sont viables.
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