Cuba évoque l’héritage du leader Julio Antonio Mella, fondateur de la Fédération étudiante universitaire (FEU), assassiné il y a 93 ans aujourd’hui.

En ce qui concerne l’anniversaire, les étudiants de l’Université de La Havane et de la capitale rendront hommage au héros à son monument situé près de cette maison d’études.

De plus, à l’occasion sera relancée la campagne pour le centenaire de la FEU, dont l’objectif principal, selon la Fédération, est d’être de meilleurs élèves et de révolutionner les pratiques, la pensée, les salles de classe et les quartiers.

Au début des années 1920, Mella a participé à la signature d’un manifeste par lequel les étudiants en droit s’opposaient à la nomination au poste de recteur honoris causa de l’Université du général nord-américain Enoch Herbert Crowder.

Selon des documents historiques, ses premiers travaux journalistiques sont parus dans la revue universitaire Alma Mater (1922-1923), dont il était administrateur.

En effet, en 1923, il s’impose comme le leader de la lutte étudiante pour la réforme universitaire et fonde la Fédération des étudiants universitaires.

Cette année-là également, il préside le Premier Congrès national des étudiants et crée l’Université populaire José Martí.

En 1924, il fonda la Ligue anticléricale et adhéra au Groupe communiste de La Havane, à partir duquel il mena un travail très actif parmi le prolétariat.

L’année suivante, il crée la section cubaine de la Ligue anti-impérialiste des Amériques et participe à la fondation du premier Parti communiste de Cuba, en union avec Carlos Baliño.

En 1926, il est expulsé de l’Université pour ses actions révolutionnaires et fait une grève de la faim, puis il doit s’exiler au Mexique.

Mella a assisté au Congrès contre l’oppression coloniale de 1927 à Bruxelles, en Belgique, et a ensuite visité l’Union soviétique en tant que délégué au IVe Congrès international des syndicats rouges.

À l’âge de 26 ans, le 10 janvier 1929, il est assassiné au Mexique sur ordre du dictateur cubain Gerardo Machado.