La voix de Juan Almeida Bosque vibra a Alegria de Pio en cette matinée du 5 décembre 1956 : « Ici, personne ne se rend ici... ! », lança-t-il aux ennemis, et il ponctua son exclamation d’un mot qui lui vint du fond de l’âme.
La voix du commandant de la Révolution Juan Almeida Bosque a continué à être la voix de millions de Cubains qui, tout au long du chemin parcouru – la naissance de l'Armée rebelle, les fronts de la guérilla, l'épopée de la clandestinité, le triomphe de janvier 1959, la victoire de Giron, le moral élevé durant les journées de la Crise d'octobre, la lutte contre les bandits, les récoltes de canne à sucre du peuple, les tâches de choc, l’impulsion de la science, l'universalisation de l'éducation, l’affrontement au blocus, la page tournée de la crise des années 90, la résistance à l'assaut du trumpisme –, l’ont fait sienne comme une partie essentielle de l'âme de la nation.
Ce 17 février, lorsque nous commémorerons le 94e anniversaire de la naissance du combattant, de l'homme politique, du poète et du compositeur, cette phrase prononcée dans l'un des moments les plus difficiles du début de l’étape finale de notre geste de libération, sera multipliée, ici et maintenant, dans l'énorme effort mené pour vaincre la pandémie, développer l'économie dans des conditions défavorables, défendre les conquêtes populaires et consolider le tissu social contre les tentatives de fracture de l'unité.
« Ici, personne ne se rend... ! ». Un cri surgi de l'émotion et du courage, mais aussi des valeurs enracinées en Almeida et en la génération du Centenaire et du débarquement de Granma, dirigé par Fidel, qu’ils se chargèrent de transmettre à ceux qui viendraient après eux. Nous devrons revenir, encore et toujours, à cette réflexion partagée, il y a plus de deux décennies, avec les lecteurs du journal Granma :
« L'histoire sera toujours une source de réflexion. L’honnêteté dans nos actions est une grande vertu et aussi le fait de juger à partir des leçons que l'histoire elle-même nous enseigne. Et pas seulement la nôtre, mais aussi celle qui émane des événements de ce monde dont nous faisons partie et auquel nous ne sommes pas étrangers. L'unité de notre peuple autour de ses leaders et de la Révolution est l'un des plus puissants boucliers contre nos ennemis. »
Comme Fidel, comme Raul, comme les actuels leaders révolutionnaires, Almeida a su que la reddition est un mot banni du vocabulaire, de l'action et du destin de la grande majorité des Cubains.
Irrévocablement, ici nous ne nous rendons pas !
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