Quelle aube épique que celle où 81 hommes et leur brillant leader jetèrent l'ancre sur l'utopie du rêve inachevé de José Marti, pour se lancer sur la seule voie possible vers la véritable liberté de la nation !
Quel formidable réveil que celui du 2 décembre 1956, lorsque les membres de l’expédition du yacht Granma débarquèrent, portés par l'énergie de Maceo, la résistance de Gomez, la volonté irrévocable de Céspedes... et la certitude d'un avenir digne pour les Cubains !
Là, sur cette pointe de mangrove appelée Los Cayuelos, à environ deux kilomètres de la plage de Las Coloradas à Niquero, et après avoir surmonté, d'abord, les préparatifs risqués de l'exil, puis le dangereux voyage de sept jours du Mexique à Cuba, les révolutionnaires en herbe confirmèrent, d'un saut ferme, leur foi en un avenir de justice et de souveraineté. Fidel ouvrait la voie.
C'est peut-être pour cela qu'il n'y eut pas de tempête en mer, pas d'eau glacée ensuite, pas de mangrove enchevêtrée avant de toucher terre, lesquelles auraient pu freiner leur ferme conviction d'être libres ou martyrs.
Le leader de la Révolution allait peindre en vert olive l'espoir du pays, pour la défense duquel, au prix de tout sacrifice, il y aurait une doctrine : la Guerre de tout le peuple, avec les Forces armées révolutionnaires dans la première tranchée, cette armée-nation fondée à la date de ce débarquement légendaire, il y a 65 ans aujourd'hui.
Inspiré par cet exemple éclatant, un groupe de 82 jeunes de tout le pays réédite, ce 2 décembre, l'arrivée de l’expédition du yacht Granma, et une fois de plus l'aube annonce que la proue de cette Île maintient le cap sur des eaux de totale liberté
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