Rien de surprenant à l'enthousiasme des sénateurs républicains de Floride, Marco Rubio et Rick Scott, qui ont présenté le 5 novembre le projet de loi « Patrie et Vie », conforme à leur rhétorique pamphlétaire.

Cette proposition législative, soi-disant créée « pour lutter contre la censure de l'internet dans des pays totalitaires », dont Cuba, prescrit à diverses agences fédérales « d'obtenir et de maintenir la capacité de fournir un accès à Internet dans certains pays étrangers lorsque cela favorise la liberté d'expression dans les régimes répressifs, ou en cas d’interruptions de l’Internet dans le pays ».

Le projet de loi permet à la Commission fédérale d’enquêtes d'envoyer en urgence des fonds aux entreprises et aux Centres Internet qui fournissent des outils permettant, selon eux, de « contourner la censure et les restrictions des gouvernements totalitaires ».

Le langage utilisé peut induire en erreur les non-avertis, mais en réalité, il s’agit de sociétés et d'entreprises qui ont l'habitude de fournir leurs services à la CIA dans le domaine de la cyberguerre et qui, lorsqu'elles parlent de contourner la censure, parlent de commettre des actes qui violent la souveraineté de pays tiers.

De son côté, Jake Sullivan, conseiller à la Sécurité nationale du président étasunien Joe Biden, cohérent avec sa subordination électorale envers ceux qui tirent les ficelles anti-cubaines en Floride, a souligné dans des déclarations faites à CNN, que « les circonstances avaient changé » dans la politique à l’égard de Cuba après les prétendues manifestations du 11 juillet et que, par conséquent, les États-Unis reconsidèrent leurs options.

Rien ne saurait être plus hypocrite. La politique agressive des États-Unis à l'égard de Cuba est la même depuis le 1^er janvier 1959 et a toujours été fondée sur l'arrogance et l'impuissance de ceux qui n’acceptent pas d’avoir perdu et en nourrissent du ressentiment

En raison des vicissitudes de l'Histoire, il semblerait que le scénario des années 60 se répète, lorsqu'un gouvernement démocrate, « héritier » des plans d'invasion élaborés par ses prédécesseurs républicains, subit la défaite la plus humiliante sur le sable de Playa Giron. Ceux qui tentent de nous dérober la liberté que nous avons conquise au prix de tant de sacrifices ne peuvent rien attendre d’autre.