Défendre la fierté d'être cubain à travers la culture est en étroite relation avec ce que nous demandait Fidel dans les moments les plus critiques des années 1990 : la première chose à sauver, c'est la culture. Aujourd'hui, cette culture peut être sauvée en prenant des mesures concrètes afin de la préserver en tant que base de notre identité nationale, qui coule dans notre sang depuis la formation de notre nation jusqu'à nos jours.
La complexité des temps actuels nous appelle à mener un débat urgent sur les défis culturels contemporains, notamment les enjeux de la Cuba d’aujourd’hui, des aspects liés à la composante immatérielle de l'être humain, à son identification avec les valeurs essentielles qui nous définissent, dans un scénario défavorable dans lequel ce qui touche à la culture rivalise avec d'autres méthodes de colonisation plus orthodoxes.
Ces questions et d'autres ont rassemblé, à Camagüey, du 10 au 14 avril, des intellectuels et des artistes cubains à l'occasion du Premier colloque national « La fierté d'être Cubain », qui se propose de créer une plateforme pour la pensée anticoloniale et mettre en place un espace de débat et de réflexion sur des aspects essentiels pour la défense de notre souveraineté.
Ces journées ont été l'occasion d'échanger et d'apprendre, à travers les expériences menées dans tout le pays sur la consolidation d'espaces qui perdurent dans le temps, qui aillent à la rencontre d'autres publics, et qui permettent le nécessaire face à face avec le peuple.
Consolider les valeurs qui nous ont conduits jusqu'ici, face à la féroce guerre culturelle qui nous est livrée, ne dépend pas seulement du ministère de la Culture et de ses institutions, ni du ministère de l'Éducation et de ses écoles. Elle exige une articulation dans différents secteurs de la société. Et c’est à cette unité qu’a appelé Alpidio Alonso Grau, ministre de la culture.
« Aujourd’hui, il existe une bataille contre la fierté d’être cubain sur les réseaux sociaux numériques ; ils veulent que nous nous sentions inférieurs, pour détruire la Révolution », a affirmé le prestigieux intellectuel Abel Prieto Jiménez, président de la Casa de las Américas. Il a averti que des campagnes comme celle de Milei et d'autres présidents d’extrême droite qui gouvernent dans la région ont été gagnées sur les réseaux sociaux, ajoutant qu'à l'heure actuelle, des événements de ce type sont utiles à Cuba, mais qu'il faut maintenant passer à l'action.
L'historien Ernesto Limia a rappelé dans différents espaces que l'art légitime la politique. De là découle une mission indiscutable de la culture : faire face à la guerre cognitive qui nous est livrée.
Et comme il est bon de savoir que cette culture défend la cubanité, la Patrie, la Révolution et le socialisme, car l'histoire montre que lorsque l'avant-garde s'éloigne des masses, elle cesse d'être avant-gardiste. Nous n'avons pas d'autre option et il est apparu clairement que nous devons gagner la guerre culturelle et défendre la fierté d'être né sur cette terre appelée Cuba
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