Il doit avoir la même valeur sociale que celle du début de sa mise en œuvre à Cuba, car il existe de nombreuses universités de ce type mais elles sont élitistes et nous devons maintenir notre approche sociale, a expliqué Daniel Fadraga, responsable de la carrière de Design Industriel, en dialogue avec Prensa Latina .

Après l’ouverture d’une exposition avec les travaux finaux d’étudiants de la deuxième à la quatrième année, le jeune universitaire a expliqué que faire du design à Cuba est tout un défi et perfectionner l’enseignement et l’adapter au scénario actuel est un autre des objectifs de l’école.

Nous devons gagner davantage en identité culturelle, car nos référents sont toujours européens et nord-américains, a-t-il ajouté.

Se référant aux projets d’échanges avec d’autres universités dans le monde, il a souligné l’accueil de ces rencontres. Nous avons des accords avec plusieurs universités en Europe et aux États-Unis, à de nombreuses reprises nos professeurs partent et à d’autres des étudiants viennent accompagnés de leurs professeurs et restent surpris.

Ils sont surpris, dit-il, car lorsqu’ils viennent ils s’attendent à voir quelque chose de moins précis et ils sont émerveillés par les compétences développées par les étudiants, les logiciels qu’ils gèrent et obtiennent des résultats au même niveau par rapport à ce qui se fait ailleurs avec plus d’installations.

La question de la durabilité, par exemple, en Europe aujourd’hui est essentielle, cependant, depuis Cuba, cela a toujours été une prémisse, travailler avec des ressources limitées et des matériaux locaux.

Fondé en 1984, l’Instituto Superior de Diseño (ISDi) ne cesse de se développer et les métiers qui y sont enseignés, tant industriels que de communication visuelle, font défaut dans le pays. Il y a un vrai besoin, l’Université a pour mission de continuer à former des designers, a souligné Fadraga.

Bien que l’académie traverse actuellement une situation de construction complexe à son siège habituel dans la ville de Centro Habana, les professeurs et directeurs de l’ISDi recherchent des solutions pour rapprocher les étudiants des différents cours, face à la désintégration imminente.

Nous avons dû chercher des alternatives pour que nos étudiants aient le lien nécessaire et l’échange qui les nourrit. Ceux des autres filières doivent être liés et savoir ce qui se fait au sein de l’entité académique, a souligné Fadraga.

En fait, cette exposition fait partie des initiatives que nous mènerons régulièrement tous les trois ou quatre mois pour réaliser cette interconnexion dont nous avons besoin, a-t-il dit.

Dans une vision à long terme, l’institution est également plongée dans le projet Transcultura, avec des cours pour les personnes de la Caraïbe à travers le Centre d’études en design, rattaché à l’ISdi, qui nous permet de nous articuler avec des entreprises et des entités internationales.

L’intégration dans la région des Caraïbes et le renforcement de la coopération et des échanges entre les peuples est l’objectif de cette initiative parrainée par l’UNESCO et touche 17 territoires des Caraïbes : Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Belize, Cuba, Dominique, Grenade République dominicaine, Guyane, Haïti, Jamaïque , Montserrat, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Suriname et Trinité-et-Tobago.