Octobre Indispensable
Madrigal pour nègres marrons
À Miguel Barnet
La tète et les mains suspendus,
brûlantes,
déjouant la trace du Poursuiveur.
Les corps en sueur se lancent
Dans la savane humide
Quelle dure beauté celle de leurs
cœurs !
Sur leurs machettes comme
sur les branches,
se nichent des colombes et des
agoutis,
et les jours de soleil,
et les jours de lune,
et les jours de cette volonté
qui les fait renaître tels des enfants
tels de doux enfants d’une liberté
déjà conquise.
Traduit de l’espagnol par Sandra Hernández. Université de Nantes
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