La marraine de José Martí


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L'église del Santo Ángel Custodio

Marcelina, la fille de Ramón Aguirre (marin) et de Josefa Contanza, est née en 1831 à Astillero, près de Santander ; une petite fille blonde aux yeux très bleu et vivant et avec un petit nez retroussé. Orpheline de mère dès l’âge de deux ans, elle a été élevée par sa grand-mère paternelle.

Au printemps de l'année 1848, la frégate Santander est partie pour La Havane. Le patron de ce navire était Don Ramón de Aguirre ; dans ce voyage vers Cuba se trouvait Marcelina, elle était âgée de 17 ans. Le Santander est arrivé à Cuba à la fin du mois de juin de l'année 1848. Elle s’est installée dans la maison de ses cousins Aguirre, où résidait déjà depuis plusieurs années son  frère José Antonio.

En 1851, Marcelina a épousé José María Vázquez, un espagnol vivant à La Havane depuis un certain temps et, en 1852, elle a rencontré la famille de Martí. Dans une entrevue, Marcelina a commenté : « … je cherchais alors une couturière. Dans la maison de mes cousins on m’a parlé de Leonor, une femme très bonne mariée à un sergent de Valence. Le couple vivait dans la rue Paula et ils attendaient leur premier enfant. Nous sommes devenus de bons amis. Leonor m’a demandé que je sois la marraine de l’enfant… ».

Quelques mois plus tard Marcelina de Aguirre soutenait dans ses bras le petit José Julian, l’enfant du sympathique couple Martí, qui venait d’être baptisé dans l'église del Santo Ángel Custodio.

Peu après Marcelina est retournée dans sa chère ville de Santander suite à des problèmes familiaux et à cause de la situation économique. Le vapeur Alfonso XII entre dans le port de Santander le 11 octobre 1879, à bord se trouvait José Martí, exilé de Cuba. Les gestions du gendre de doña Marcelina auprès du Gouverneur de la province ont permis que José Martí reste dans la maison de sa marraine.

« Pepe est arrivé dans l'après-midi et il est resté deux jours avant son départ pour Madrid. C'était un homme nerveux, préoccupé, mais sans montrer des signes d'écrasement », a-t-elle rappelé lors de l’entrevue. Doña Marcelina n’a jamais revu son filleul, mais durant le deux journées que José Martí a passé à Santander, elle a senti un regain d'affection pour cette famille, les Martí, qu’elle a connu à Cuba.

Note

Cet article est apparu dans la Revue Bohemia avril/1950. Son auteur, Agustín Pérez Regules,  était l’arrière, petit fils de Marcelina de Aguirre y Constanza, la marraine de José Martí.

 


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